Des contributions sur le rôle que les hiérarchies et les stratifications jouent dans les rapports sociaux contemporains dans cet ensemble régional unique au monde que constituent les archipels des Comores, des Mascareignes et des Seychelles avec la grande île de Madagascar.
Cet article expose en premier lieu, l'histoire et les causes sociopolitiques et économiques des migrations comoriennes en France. Ensuite, il discute du nombre de Comoriens vivant sur le sol français. Par ailleurs, il aborde la question des transferts de fonds des migrants à destination des Comores et l'impact de ces flux financiers sur la société comorienne.
Cet essai a pour sujet les Comores de la France coloniale et des premières années de l'Indépendance jusqu'à nos jours avec, en évidence, la société comorienne face à l'émigration, à l'école et aux inégalités sociales. L'enquête menée dans cet ouvrage est une étude pertinente des causes de l'émigration de la population comorienne vers les pays voisins, Madagascar et la Tanzanie, et la France.
La très forte implantation de l'école française aux Comores a fait naître d'autres modèles sociaux, impossibles à satisfaire présentement. Cette situation est un facteur clé de la dernière vague d'immigration vers la France. Les places respectives accordées aux liens, d'une part avec le pays d'origine (toujours présent), d'autre part avec la société d'accueil, vont définir deux modes d'inscription dans la France métropolitaine, qui auront des effets sur la trajectoire scolaire des jeunes.
L'école est ici posée comme point de mire des difficultés rencontrées par les familles migrantes dans leur adaptation à un nouveau paysage social. Ainsi, la confrontation des familles comoriennes à l'institution scolaire permet de mettre à jour les rapports entretenus avec les pratiques les plus dominantes du pays d'accueil, notamment la question de savoir comment les parents vivent le travail d'acculturation que l'école exerce sur leurs enfants, et comment les réponses aux exigences scolaires entraînent des modifications au sein de la configuration familiale.
Les associations comoriennes qu'elles soient traditionnelles, coutumières ou de structures plus récentes, initiées notamment par les jeunes et les femmes, permettent à la fois de maintenir le lien au pays d'origine et de favoriser l'intégration des Comoriens.
Suite au référendum d'autodétermination (décembre 1974) aux îles Comores, l'île de Mayotte a entamé un processus de rapprochement avec la France. Dans ce cadre nouveau, s'est posée la question des noms des personnes. Si l'administration locale considère l'affaire un enjeu de nature pratique, les Mahorais s'intéressent aux changements au sein de la famille ainsi qu'à la question de l'islam et aux relations interethniques avec les autres îles comoriennes. La question des noms de personne demeure dans l'incertitude, à l'image même du statut de l'île, toujours en attente de régularisation constitutionnelle.
Récente la migration comorienne vers la France s'enracine dans une tradition migratoire plus ancienne orientée vers des pays voisins de l'archipel dans l'Océan indien. On assiste actuellement au passage d'une migration temporaire concernant les hommes seuls à une migration plus durable avec l'arrivée croissante des femmes et la constitution de familles.
Examen du discours et du regard colonial sur les "races" aux Comores. L'auteur analyse les travaux et les matériaux iconographiques livrés par des médecins coloniaux français. Dans ces textes, qui servent de rapports d'évaluation de la colonie, on lit un discours sur la hiérarchie des "races" et leur pureté, et sur le métissage comme dégénérescence physique et morale consolidant, en fait, l'exploitation de la main-d'oeuvre autochtone.
Historique des migrations des Comoriens depuis le milieu du 19ème siècle. L'impact de la colonisation française, le flux migratoire en relation avec la situation des pays d'accueil. Les régions de départ : deux des quatre îles formant les Comores, Grande Comore et Anjouan. Les pôles d'attraction pour les migrants : l'Afrique (côte-Est) et Tanzanie (Zanzibar), Madagascar entre 1850-1972, ensuite la France à partir de 1965-1970, les raisons de ces choix. Les migrations des Comoriens vers la France. Présentation géographique et historique du pays d'origine, les Comores. La démographie, la structure économique, les infrastructures, la structure sociale et le poids de l'islam : des conditions propices à l'émigration. La spécificité de la communauté de Comoriens en France (Marseille) est étudiée dans ses divers aspects. Le réseau social facilitant l'arrivée et l'installation, les clandestins, le regroupement familial, la localisation résidentielle, le logement, les conditions de travail, les loisirs (associations et vie associative), la participation politique, les relations avec le pays d'origine et le retour, le mode de vie et de consommation. Les Comores, Territoire d'Outre-Mer français indépendant depuis 1975, sauf Mayotte : politique migratoire et attitudes des gouvernements comoriens à l'égard des immigrés, objet de spéculation dans les échanges Nord-Sud. Le statut juridique des Comoriens en France, multiple et ambigu : les comoriens résidents étrangers et les comoriens de nationalité française regroupant les Maoris et quelques ressortissants des autres îles.